Après les pièges d’une route trempée vendredi dans le contre-la-montre, le peloton va devoir déjouer d’autres obstacles dans la deuxième étape de plaine au Danemark, probablement la plus corsée au pays des Vikings. 202,2 kilomètres sur du plat mais avec un final redoutable puisque les coureurs emprunteront en fin de journée le Grand Belt, interminable pont de 18 kilomètres avec des risques importants de bordures en raison du vent latéral qui devrait souffler. Les cassures pourraient faire des dégâts car il ne restera que deux kilomètres sur la terre ferme pour tenter de rattraper un éventuel retard. Dessinée pour les sprinteurs, cette étape pourrait donc réserver quelques surprises et le maillot jaune d’Yves Lampert se retrouve déjà en danger. Cinq secondes seulement séparent au classement le Belge de son compatriote Wout Van Aert qui pourrait très bien rafler la mise avec le jeu des bonifications.
«Cela va être Van der Poel ou un Danois. Je vais mettre Mads Pedersen (le leader de l’équipe Trek, champion du monde 2019). Sur le pont, cela devrait aller. On n’est pas dans une période où il y a de grands vents ; Il ne faudrait vraiment pas de bol… On peut toujours tomber sur un orage. S’il n’y a pas de vent, tout va bien se passer. En automne ou en mai, il y a des tornades, en juillet, je ne pense pas qu’on aura du gros vent. Au début du pont de 18 km, ils ne seront qu’à 20 km de l’arrivée. En cas de cassure, cela fera des secondes mais cela ne devrait pas bouleverser le classement général.»
À Roskilde, ancienne capitale du Danemark, on retiendra la cathédrale en briques rouges du XIIe siècle, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco mais on aura surtout un œil en fin d’étape sur le monumental pont de 18 km reliant les îles de Seeland et Fionie avant un final dans les rues de Nyborg, dans le Danemark du sud. Le Grand Belt a nécessité onze années de travaux, entre 1989 et 1998 avant d’être mis en service.
Après le stegt flaesh, plat préféré des Danois composé d’un rôti de porc et de pommes de terre avec une sauce persil, place au rygeost, un fromage dont la fabrication remonterait aux temps des Vikings. Il s’agit d’un fromage généralement fumé accompagné de tranches de radis et de ciboulette, généralement dégusté sur une tranche de pain de seigle.
Se dit d’un coureur qui fait voler en éclats un plan de course en ne respectant pas les consignes d’équipe. Il peut s’attendre à une soufflante de son directeur sportif à l’arrivée.
LE SAVIEZ-VOUS ? – Dans le chrono de Copenhague, les coureurs utiliseront des vélos équipés d’une roue lenticulaire, indispensable pour signer un bon chrono.
source: Le Figaro