Ruben Bemelmans aura terminé sa carrière la semaine dernière au Challenger d’Ikley en Angleterre, sur gazon, battu par Zizou Bergs au premier tour des qualifications.
C’est un Ruben Bemelmans passablement ému qui nous a confirmé, ce lundi soir, qu’il mettait un terme à sa carrière tennistique. Plus de 15 ans passés chez les pros, qui lui auront permis d’atteindre le top-100 (NDLR : 84e en 2015), de disputer deux finales de Coupe Davis ainsi que de se qualifier six fois (un record historique !) pour le grand tableau de Wimbledon. Parmi ses meilleurs souvenirs, Ruben cite encore des succès contre des grands joueurs comme Medvedev, Kyrgios, Bautista-Agut, Kohlschreiber ou Pouille, le meilleur classé qu’il ait battu (18e mondial à l’Open d’Australie 2018).
« Ce n’est pas facile quand j’évoque tout ça avec vous, mais je suis surtout fier d’avoir donné le maximum durant toutes ces années et je n’ai surtout pas de regret », glisse le Limbourgeois avec la gorge un peu nouée. « J’avais espéré obtenir une dernière wildcard pour les qualifs à Wimbledon (NDLR : qui ont débuté ce lundi) pour faire mes adieux là-bas, dans un endroit si spécial pour moi, mais les organisateurs n’ont pas retenu ma demande. Ce n’est pas grave, là, je suis soulagé d’avoir enfin pris cette décision importante et de pouvoir consacrer un peu plus de temps à mon épouse et à mon petit Rocco, 15 mois. »
Un peu plus de temps, mais pas tout son temps, puisque dans la foulée, Ruben Bemelmans annonce le début d’un nouveau chapitre dans sa vie puisqu’il devient le coach de Zizou Bergs, l’autre talent limbourgeois de 23 ans, qui vient d’obtenir son premier billet pour un Grand Chelem… à Wimbledon en remportant magistralement le Challenger sur gazon d’Ilkley. Un Challenger où il avait justement battu Bemelmans en qualifs !
« Oui, c’est déjà une belle histoire et je serai donc finalement bien à Wimbledon lundi prochain », sourit Bemelmans. « Ces dernières années, on s’est beaucoup entraîné ensemble, Zizou et moi. Depuis que je le connais, il n’a fait que progresser (NDLR : il affiche cette semaine le meilleur classement de sa jeune carrière au 146e rang mondial). Je l’avais déjà un peu coaché au Challenger de Troisdorf et encore, ici, à Ilkley. Je pense que j’ai déjà pu lui faire profiter d’une partie de mon expérience, surtout sur gazon, qui était ma surface préférée. Même si, bien sûr, c’est le tennis agressif de Zizou qui a fait la différence. Mais là, c’est donc officiel, je vais le coacher jusqu’à l’US Open, puis on fera un premier bilan pour voir si la collaboration fonctionne. »
source: Le Soir