La presse britannique ne donne pas cher de la « survie politique » du Premier ministre, après plusieurs démissions dans son gouvernement, notamment la démission « fracassante » et semble-t-il coordonnée le 5 juillet des ministres de la Santé et des Finances, « lassés » explique le Guardian. « Après toute une série de scandales » ; et « l’affaire Pincher » du nom de ce haut responsable conservateur accusé d’attouchements sexuels et couvert par le Premier ministre, « aura donc été le scandale de trop », dit le Guardian, qui, comme le Times et le Financial Times estiment que Boris Johnson est désormais « au bord du gouffre ».
Même la presse conservatrice est assassine dans ses commentaires contre le Premier ministre, « qui voulait devenir le roi du monde et qui s’est révélé n’être qu’un mauvais prétendant », raille ainsi le Daily Telegraph qui fustige tout à la fois « sa mauvaise gestion de la pandémie, son approche fiscale et financière erronée dans la crise du coût de la vie, et l’absence de politiques décentes au cœur de son administration ». « Le Premier ministre est en passe d’être détrôné » admet à regret de son côté le Daily Mail. « End Game », fin de partie, titre le Times qui exige sa démission. « Chaque jour de plus où il reste en fonction renforce le sentiment de chaos. Pour le bien du pays, il doit partir », assène le quotidien britannique.
« La Grande-Bretagne mérite mieux qu’un Premier ministre devenu la risée de tous, présidant une administration sans gouvernail en pleine crise économique », insiste également le Guardian, qui juge que « Johnson doit comprendre maintenant que la partie est finie ». Selon un sondage, « 7 Britanniques sur 10 estiment qu’il devrait démissionner », rapporte encore le Times.
« Sans horizon clair pour la fin de l’offensive en Ukraine », explique El Pais, « la Douma, la chambre basse du parlement, vient d’approuver en première lecture un projet de loi qui facilitera l’émulation d’une économie de guerre sans la déclarer ». La réforme permettrait « d’obliger les entreprises à faire de nouveaux sacrifices pour répondre aux besoins exigés par les forces armées lors de la lutte contre le terrorisme et d’autres opérations hors du territoire russe », rapporte le quotidien espagnol.
El Pais qui explique « que si le gouvernement l’exige, les entreprises devront ainsi fournir des biens et des services à l’armée », et les ouvriers de leur côté devront toujours, selon la Douma, « accepter les changements de poste, le travail de nuit, les week-ends ou jours fériés, voire renoncer à leurs vacances ». Un projet de loi qui « doit encore faire l’objet de plusieurs lectures au Parlement avant d’être promulgué par le président Poutine ».
La presse, à l’instar du Frankfurter Allgemeine Zeitung, de se demander « comment un jeune garçon blanc, élevé dans une banlieue huppée, a pu nourrir autant de haine pour grimper sur le toit d’un immeuble et tirer sur une foule innocente ». Le correspondant aux États-Unis d’El Pais rapporte de son côté « l’incompréhension de la maire de Chicago qui se demande comment personne n’a pu interpréter la menace que représentait ce jeune rappeur de 21 ans » qui publiait « des vidéos sanglantes » sur les réseaux sociaux « mettant en scène sa propre mort » ou bien encore « se présentant casqué et avec un gilet pare-balles dans une salle de classe ».
Interrogation partagée par le New York Times qui rapporte « que la police était déjà intervenue plusieurs fois à son domicile, lors d’une tentative de suicide en 2019, et quelques mois plus tard pour saisir toute une collection de poignards et un sabre après qu’un membre de sa famille a averti qu’il voulait tuer tout le monde ». « Robert Crimo avait également acquis cinq armes à feu ces deux dernières années, dont le fusil semi-automatique qu’il a utilisé pour le massacre », note de son côté le Washington Post.
« Ce pourrait être l’une des plus grandes failles de sécurité en ligne du monde », explique le Times qui rapporte « que le pirate qui utilise l’alias ChinaDan exige 10 bitcoins, soit 200 000 dollars, en échange de l’ensemble de la base de données qu’il a piraté et qui contiendrait selon lui les noms, numéros d’identification, téléphone et dates de naissance d’un milliard de Chinois ».
« L’authenticité des échantillons de fichiers » a été vérifié par des experts en sécurité, par le Wall Street Journal et par le New York Times également. Le quotidien américain qui comme le Times de Londres pointent du doigt « l’appétit des autorités chinoises à collecter massivement les informations des citoyens ordinaires, mais sans en revanche réussir à sécuriser et à sauvegarder ces données ». Sans doute la faille dans laquelle le pirate s’est glissé.
source: RFI