Les dirigeants du G7 (qui regroupe le Canada, les États-Unis, l’Allemagne, la France, l’Italie, le Royaume-Uni et le Japon) étaient réunis jusqu’à ce mardi 28 juin pour traiter des grands sujets qui secouent la géopolitique internationale. Les présidents Joe Biden, Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et les premiers ministres Boris Johnson, Justin Trudeau, Mario Draghi et Fumio Kishida sont tombés d’accord sur plusieurs points clés.
Les alliés ont promis de fournir un soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique et de rester aux côtés de l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra », après deux récents bombardements ciblant les civils par l’armée russe. L’aide financière débloquée pour ce pays en 2022 atteint désormais 29,5 milliards de dollars. Il devrait aussi recevoir de nouveaux armements, notamment des missiles antiaériens américains sophistiqués.
Pour tarir davantage les revenus de la Russie, le G7 prévoit aussi de « travailler » à un plafonnement du prix du pétrole russe et d’imposer une interdiction de l’importation d’or russe. Pour contrôler le prix de l’« or noir » vendu par la Russie, les sept pays envisagent « une interdiction de tous les services qui permettent le transport maritime du pétrole brut et des produits pétroliers russes ».
Le G7 s’est engagé à verser 4,5 milliards de dollars supplémentaires pour atténuer la crise alimentaire mondiale, portant le total des engagements communs à 14 milliards de dollars sur l’année.
Les sept puissances ont également appelé pays et entreprises disposant d’importants stocks de nourriture à assumer leurs responsabilités pour atténuer la crise alimentaire déclenchée par l’invasion de l’Ukraine. Elles exhortent aussi « tous les pays à éviter le stockage excessif de denrées alimentaires ».
Le G7 a souligné « l’urgence accrue d’agir » pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’environ 43 % d’ici à 2030 par rapport au niveau de 2019. Il s’est engagé à ce que le secteur routier soit « fortement décarboné d’ici à 2030 ».
Le sommet a aussi convenu de créer un « Club Climat » composé de pays volontaires pour coordonner et accélérer les efforts de lutte contre le réchauffement climatique.
Le G7 s’est engagé à mettre fin, d’ici à la fin de 2022, à tout nouveau soutien public direct au secteur international de l’énergie à base de combustibles fossiles non exploités.
Toutefois, face à la ruée sur les sources d’énergie alternatives pour s’émanciper des combustibles fossiles russes, le G7 a convenu que des investissements publics pouvaient être réalisés dans le secteur du gaz « à titre de réponse provisoire ».
Les dirigeants du G7 ont dénoncé les pratiques commerciales internationales « non transparentes et faussant le marché » de la Chine. Ils ont également fait part de leurs préoccupations concernant les violations des droits de l’homme en Chine, l’exhortant à respecter les libertés fondamentales. Ils ont souligné que la situation au Tibet et au Xinjiang, où sévit le « travail forcé ».
Le communiqué final exhorte également la Chine à « honorer ses engagements » au titre de la déclaration commune sino-britannique, garantissant à Hong Kong certaines libertés et son autonomie pendant 50 ans.
source: Sud Ouest