Ce genre d’occasion ne se présente qu’une fois dans une carrière, et Magnus Cort Nielsen l’a saisie, plutôt deux fois qu’une. Le Danois, qui avait la chance d’évoluer devant son public en ce début de Tour de France, a pris la lumière samedi puis dimanche en étant échappé, devant…
Ce genre d’occasion ne se présente qu’une fois dans une carrière, et Magnus Cort Nielsen l’a saisie, plutôt deux fois qu’une. Le Danois, qui avait la chance d’évoluer devant son public en ce début de Tour de France, a pris la lumière samedi puis dimanche en étant échappé, devant un public acquis à sa cause. Il se souviendra toute sa vie de ses passages au sommet des côtes de quatrième catégorie célébrés comme des victoires, de ses signes à la foule ou à la caméra.
C’était la cerise sur le Wienerbrød. Même sans ces deux coups d’éclat, la folie populaire qui s’est emparée des villes étapes était déjà mémorable. Les larmes d’un autre local, Jonas Vingegaard, à la présentation des équipes mercredi dernier avaient été annonciatrices d’un enthousiasme jamais démenti, puis confirmé devant… les stands de merchandising, dont certains ont dû rester ouverts jusqu’à 23 heures à Copenhague.
Dans la capitale danoise bien sûr, mais aussi dans la charmante Roskilde et la plus austère Vejle, pour chaque départ, la foule était immense et dense sur le bord de la route. Pas sur quelques centaines de mètres, mais bien plus encore, y compris tout au long des parcours, jusqu’aux arrivées. Ces étapes plates comme des limandes avaient parfois des allures de grandes étapes de montagne.
Samedi, le Français Pierre Rolland a eu l’impression de « faire du vélo dans un stade de 200 kilomètres ». Les fumigènes, les chants, les sonos, les torses nus étaient innombrables. Le même jour, Cyril Barthe a ouvert la route pendant plusieurs kilomètres et a eu « la chair de poule ». Quant à Matis Louvel, il a fini en ayant « plus mal aux oreilles qu’aux jambes ».
Aujourd’hui j’ai fait du vélo dans un stade de 200 kilomètres. Fou ! 🤯Merci le Danemark. Vive @LeTour. 💛#TDF2022 l @BBHOTELS_KTM pic.twitter.com/MTH93teQSu
Passer devant un public non habitué au Tour a aussi son petit revers de médaille : « Je suis content qu’il n’y ait pas eu plus de chutes avec le nombre de spectateurs qu’il y avait, des enfants à éviter un peu partout, des fauteuils », soufflait Benoît Cosnefroy, rejoint par David Gaudu : « Tous les spectateurs ne se rendent pas compte de la vitesse à laquelle on arrive ou de nos mouvements de course. Beaucoup sont sur la route. Des fois, ça passe vraiment à rien. »
source: Sud Ouest