Quadruple vainqueur du Tour de France (2013, 2015, 2016, 2017), Chris Froome sera au départ de Copenhague vendredi sous le maillot Israel-Premier Tech. Dans quelle forme et avec quelles possibilités d’exister vraiment ? C’est la grande question. Depuis sa terrible chute au Dauphiné en 2019, l’Anglais n’a jamais recouvré la totalité de ses moyens physiques. L’an passé, il a terminé l’épreuve à la 133e place sans avoir jamais pu lutter.
Cette saison, il a fait meilleure figure sur la Mercan’Tour notamment (11e), mais le bilan reste bien pâle. Lors de son dixième Tour de France, il devrait jouer le rôle d’équipier aux côtés de Michael Woods et Jakob Fuglsang, mais pourrait avoir sa carte à jouer en échappée. Il était en conférence de presse ce jeudi, à la veille du grand départ.
C’était une belle séquence vu mes trois années précédentes. C’est la première fois en trois ans, pendant ma préparation pour le Tour, que je me suis senti bien et libre, sans douleur, sans rien qui me gênait. J’ai surmonté plusieurs obstacles au cours des mois écoulés, j’ai été un peu malade au Dauphiné (abandon avant la dernière étape alors qu’il était 128e, NDLR), mais sinon je pense être sur une trajectoire ascendante. Je ne sais pas trop où j’en suis actuellement, je n’ai pas trop pu me tester en course ces dernières semaines, mais j’ai envie de saisir chaque opportunité qui passera.
Ma forme actuelle est une inconnue mais soyez sûrs que je vais donner 100 % et que je vais tout faire pour aider l’équipe. Si un jour, il y a une victoire d’étape en jeu, je vais tenter d’y parvenir.
Prendre la course étape par étape. Si les choses se passent bien… Je saurai où j’en suis quand on arrivera dans la montagne, qui sera le vrai. Quand ça commencera à grimper, je verrai où j’en suis et je pourrai vous répondre.
Tout à fait. Je n’ai pas préparé ma retraite (sourire). Je veux continuer à progresser, ces derniers mois me donnent plein d’espoirs pour les grands tours. On ne peut pas dire que je suis arrivé à un plateau ou à un pic dans ma progression. Je veux continuer à travailler. On verra où ça me mènera.
Je suis revenu d’un accident terrible. Ce n’est pas comme ça que je voulais finir ma carrière. Je remercie d’ailleurs l’équipe de me donner l’opportunité de continuer comme ça. J’ai pu revenir au sens premier de ce sport. C’est le but principal de ma vie aujourd’hui, ça me fait me lever tous les matins et monter sur mon vélo. Je ne vais peut-être pas gagner le Tour de France cette année mais je continue de poursuivre ce rêve.
Oui. Hier, ça m’a frappé à la présentation de l’équipe, au briefing. J’ai vu toutes les vidéos, comment les choses marchaient, etc. Ça me faisait penser aux neuf fois précédentes (sur le Tour, NDLR). Hier était encore une nouvelle expérience. « Chapeau » à Copenhague, d’ailleurs. Je ne me dis pas que je sais à quoi m’attendre où que je suis déjà passé par-là. Chaque Tour de France est unique. C’est un immense privilège d’en disputer un dixième.
source: Sud Ouest