Antoine Erbani est de retour à Agen. De retour dans un club qui l’aura formé et révélé au haut niveau pendant sept saisons (2011-2018) et 141 matchs sous la tunique aux huit Brennus. Voilà quatre ans que le troisième ligne était parti sous d’autres cieux pas forcément plus cléments du Top 14. Si l’aventure paloise s’est achevée en 2021 sur un bilan mitigé de 41 matchs, son ultime saison au Biarritz Olympique est à ranger parmi les pires souvenirs d’une carrière que le joueur de 32 ans espère relancer du côté de son…
Antoine Erbani est de retour à Agen. De retour dans un club qui l’aura formé et révélé au haut niveau pendant sept saisons (2011-2018) et 141 matchs sous la tunique aux huit Brennus. Voilà quatre ans que le troisième ligne était parti sous d’autres cieux pas forcément plus cléments du Top 14. Si l’aventure paloise s’est achevée en 2021 sur un bilan mitigé de 41 matchs, son ultime saison au Biarritz Olympique est à ranger parmi les pires souvenirs d’une carrière que le joueur de 32 ans espère relancer du côté de son club de cœur.
Vous êtes parti d’Agen il y a quatre saisons, mais tout a changé, ou presque. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué quand vous avez poussé les portes d’Armandie cet été ?
Déjà, je suis très heureux de revenir au SUA après une saison difficile à Biarritz. Mais il y a beaucoup de choses qui ont changé, ce qui fait que je redécouvre pas mal de choses depuis que je suis revenu. C’est ce que je dis à tout le monde en rigolant un peu, redécouvrir ce club après toutes ces années c’est comme si tu récupérais ta voiture mais avec toutes les options. Les installations ont été complètement transformées, on passe d’un stade qui était un peu vieillissant à des équipements d’un club de très haut niveau qui se donne les moyens pour réussir.
Je me suis blessé lors de mon dernier match avec Biarritz contre Toulon, je me suis déchiré le tendon de l’épaule. Sachant que je venais à Agen et que je ne voulais pas arriver blessé, j’ai pris la décision de me faire opérer le 10 mai dernier, le plus tôt possible. Ma convalescence était terminée quand je suis arrivé à Agen. Je serai vraiment opérationnel d’ici la mi-août ou début de septembre.
Après, je n’ai pas lâché, j’ai continué à m’entraîner du mieux possible… Mais j’étais à contre-courant. C’est un peu malheureux, j’étais motivé à relever ce challenge, mais ce n’est pas grave. Ça fait partie de la construction d’un joueur et d’un homme.
Surtout après l’année que je viens de passer, même moi je me demandais si j’étais encore performant. Quand un entraîneur vous dit que vous n’êtes pas au niveau et que vous regardez les matchs en spectateur…
Je ne suis pas quelqu’un qui a trop la bougeotte, l’aspect affectif a pris une part importante. J’ai besoin du SUA pour retrouver du plaisir. Et là, c’est vraiment un choix sportif. Je suis plus proche de la fin que du début, malgré tout, et je veux profiter de mes deux ou trois dernières saisons pour aider mon club à le faire remonter, ça fait partie des challenges. C’est encore plus excitant.
Complètement. C’est en grande partie grâce à cet entraîneur que je suis revenu à Agen. Il fallait que ce soit cohérent, je n’allais pas revenir pour revenir. Je l’ai eu au téléphone, on était tout de suite sur la même longueur d’onde. Le président Jean-François Fonteneau a eu le nez creux de tomber sur un manager comme lui.
Ces dernières saisons, il m’est arrivé de commencer les matchs en deuxième ligne. Je suis un troisième ligne de formation, mais c’est bien d’avoir plusieurs options pour le coach comme pour moi.
J’arrive sur la pointe des pieds. Je ne vais pas rentrer sur le terrain et gueuler d’entrée. J’ai 32 ans, je ne suis plus tout jeune, donc oui j’aurais certainement l’expérience pour dire les choses que je n’aurais pas dites à 20 ans.
Comme le dit le président, on n’est pas passé loin de la catastrophe industrielle. Toutes ces défaites auront servi de leçon pour que ça ne se reproduise pas. Évidemment, nous allons perdre des matchs, il ne faut pas s’attendre à rouler sur tout le monde, en revanche, il faut que l’on redevienne une équipe difficile à battre.
source: Sud Ouest