Le président des députés Les Républicains (LR) Olivier Marleix a estimé mardi que « le risque d’un mouvement spéculatif contre la dette souveraine française existe », s’inquiétant du « déclin économique du pays ».
« Très clairement on n’est pas à l’abri d’une crise de la dette souveraine française », a affirmé à l’AFP M. Marleix selon qui « l’héritage de Macron 1 c’est un pays au bord du précipice ».
« Maintenant que le ‘quoi qu’il en coûte’ européen est terminé, que les pays doivent financer leur dette sur les marchés financiers, on voit les écarts de taux d’emprunt entre l’Allemagne et la France qui font qu’on peut filer tout droit vers une crise des dettes souveraines », a-t-il ajouté.
Et « l’anxiété qu’on ressent chez le président de la République n’est pas liée seulement à la situation politique mais à ce qu’elle rendrait ingérable la crise », a-t-il affirmé.
En 2010-2011 « Nicolas Sarkozy et François Fillon pouvaient répondre parce qu’il y avait une Assemblée capable de voter des lois de finance rectificative tous les 15 jours pour envoyer des signaux aux marchés » mais « si cette situation arrive dans les 12 mois, ce qui est une probabilité réelle, le Président de la République aura de grandes difficultés à faire face », selon M. Marleix.
Sur la baisse des prix du carburant à 1,50 euro le litre, réclamée par le groupe LR, M. Marleix a estimé que « les plus pénalisés sont ceux qui habitent en grande banlieue ou en zone rurale et font de nombreux kilomètres pour gagner de petits salaires« .
Mercredi le groupe LR compte « faire passer un message de cadrage général » lors de la déclaration de politique générale d’Elisabeth Borne, a-t-il expliqué. Dans l’opposition mais fort de ses 62 députés qui lui donnent un rôle potentiellement charnière, le groupe LR compte « profiter de la situation pour obtenir des avancées pour les Français », a-t-il ajouté.
source: EURACTIV France