Alors que la désinformation sur le Covid-19 continue de prospérer, davantage de parents aux États-Unis se demandent si les autres vaccins sont bien nécessaires pour leurs enfants et de plus en plus d’adultes préfèrent se passer des injections. Car la politisation des vaccins contre le Covid-19 est venue alimenter le mouvement anti-vaccins.
Les parents « demandent s’ils (les vaccins) sont vraiment nécessaires ou si nous pouvons les administrer plus tard », dit Jason Terk, pédiatre texan et porte-parole de l’Académie américaine des pédiatres.
All eligible children should get the COVID vaccine to get protected and also to protect the health of their families and friends. @healthychildren has a checklist as you prepare for your child’s COVID vaccination: https://t.co/9hIsQ9TsHO pic.twitter.com/WPFZLSxCTU
Les messages des anti-vaccins sur les réseaux sociaux sont amplifiés par des personnalités politiques conservatrices ainsi que par des campagnes venues de l’étranger, dont la désinformation sur les vaccins précède la pandémie.
Aux États-Unis, le pourcentage d’enfants en maternelle ayant reçu les vaccins recommandés a baissé d’un point. « J’appelle cela la contagion parallèle », a dit Jason Terk. « Cela semble être provoqué par une hésitation par rapport aux vaccins et une méfiance croissante à l’égard des vaccins et des institutions. »
Les taux chez les adultes et les adolescents ont également chuté pour les vaccins protégeant contre des maladies telles que la grippe, l’hépatite, la rougeole et le tétanos, selon le cabinet de conseil en santé Avalere.
Cela a conduit à environ 37 millions de doses de vaccination manquées de janvier 2020 à juillet 2021 pour les adultes et les enfants âgés de sept ans et plus, a constaté le cabinet.
Les réseaux sociaux ont aidé à créer une coalition rassemblant des anti-vaccins, des libertariens et des personnalités politiques conservatrices. Ce qui a été amplifié par des acteurs de la désinformation de Russie et d’ailleurs, selon David Broniatowski, professeur à l’Université George Washington.
Need something to listen to on your morning commute? Tune into the latest episode of « Healthy You: Confronting our Disease of Disinformation. » @Broniatowski and @franksesno talk about mis/disinformation and how it impact America’s public health. Listen: https://t.co/JbIdZxygXz.
« Les gens s’opposent aux vaccins depuis que les vaccins existent, […] et cela est dû en grande partie à la capacité de s’organiser sur les réseaux sociaux au-delà des frontières », a estimé celui qui étudie la désinformation sur les vaccins.
« L’un des principaux changements que nous avons constatés, c’est que les vaccins sont passés de problème de santé à problème de droits civiques et politiques », a-t-il ajouté.
Les théories du complot ont bondi pendant la pandémie, selon un sondage YouGov de 2021, qui a révélé que 28 % des Américains et un nombre important de personnes dans d’autres pays disent que la vérité sur les effets nocifs des vaccins est « délibérément cachée ».
Des recherches du Center for European Policy Analysis ont montré que la Chine et la Russie avaient promu la désinformation sur le vaccin Covid-19, en partie pour montrer que les gouvernements occidentaux étaient incompétents et n’étaient pas dignes de confiance.
Le problème prend également de l’ampleur à l’échelle mondiale. Un rapport des Nations unies a révélé l’an dernier que 23 millions d’enfants dans le monde n’avaient pas reçu de vaccinations de routine en 2020.
source: Sud Ouest