(AOF) – La séance d’aujourd’hui sur les marchés actions européens a été à l’image de cette première partie d’année : très négative. L’indice CAC 40 a clôturé en repli de 1,80% à 5 922,86 points, portant ses pertes depuis le début de l’année à plus de 17%. La baisse depuis le 1er janvier est du même ordre aux Etats-Unis où l’indice S&P 500 a perdu 20% de sa valeur. Il s’agit de sa plus mauvaise performance pour une première partie d’année depuis 1970. Ce premier semestre se termine avec des investisseurs ayant le moral à zéro.
Les craintes à propos de l’inflation ont désormais été supplantées par les inquiétudes à propos de la récession. Depuis ces dernières semaines, les marchés prévoient désormais des politiques agressives de la part des principale banques centrales pour juguler l’inflation.
La pression baissière est restée forte aujourd’hui en dépit d’une inflation légèrement moins importante que prévu aux Etats-Unis. L’indice des prix PCE, qui est la mesure préférée de l’inflation de la Fed, a augmenté de 0,3% en mai, hors alimentation et énergie. Il était attendu à +0,4% après +0,3% en avril.
Cette publication a été accompagnée d’une statistique décevante sur la consommation des ménages américains. Leur consommation n’a progressé que de 0,2% en mai alors qu’elle était attendue en augmentation de 0,5%. La consommation représentant les deux tiers du PIB américain, cette donnée a alimenté les craintes de récession.
Ces dernières se sont reflétées au sein des marchés par une baisse généralisée. Seules une poignée de valeurs de l’indice CAC 40 ont échappé aux dégagements, dont Eurofins, Thales, Danone…
Sans surprise, les valeurs cycliques ont été les plus délaissées : Alstom, Renault… Le secteur bancaire, Société Générale en tête, a souffert du reflux des taux longs.
source: Capital.fr